Autorización de aparcamiento - GOLDWIN Avocats
Abogado de derecho público en París -  11 de octubre de 2022  -  Tribunal Administrativo de Marsella

Autorización de aparcamiento

Autorización de aparcamiento
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Objeto de la decisión

El despacho GOLDWIN , representado por su socia del departamento de derecho público, Maître Olivia ZAHEDI , consiguió la anulación de dos permisos de aparcamiento que habían sido falsificados por el alcalde de un municipio para concedérselos a un particular que ya no podía obtenerlos.

En este caso, el alcalde había retrotraído la fecha de los permisos de estacionamiento para eludir la Ley nº 2014-1104 del 1 de octubre de 2014 , que prohibía la concesión de varios permisos de estacionamiento a un mismo operador.

El recurso interpuesto ante el Tribunal Administrativo de Marsella tenía por objeto:

1/ Declarar nulos y sin valor los permisos de estacionamiento controvertidos;

2/ dejar sin efecto la decisión implícita mediante la cual el Alcalde había rechazado la solicitud de su retiro.

 

Dado que la explotación de un taxi a título particular está sujeta a la obtención de un permiso de estacionamiento, la Sra. X envió el 22 de enero de 2012 una solicitud al Alcalde del municipio para la concesión de un segundo permiso de estacionamiento.

Debido a los tiempos de espera especialmente largos, esta solicitud fue examinada en la comisión departamental de taxis y vehículos pequeños el 25 de septiembre de 2014, que también emitió un dictamen desfavorable sobre la concesión de una segunda autorización.

Unas semanas más tarde, la Ley nº 2014-1104 del 1 de octubre de 2014 relativa a los taxis y vehículos con conductor y codificada en el artículo L. 3121-1-2 del Código de Transporte llegó a prohibir la atribución de varios permisos de estacionamiento a un mismo operador.

Sin embargo, haciendo caso omiso de esta nueva ley, no obstante aplicable, y del dictamen desfavorable de la comisión departamental, el alcalde de la comuna concedió a la Sra. X un segundo permiso de estacionamiento.

Para eludir la normativa vigente, el Alcalde había hecho públicos dos documentos falsos retrotrayéndolos al 25 de septiembre de 2014:

  • l’arrêté municipal portant instauration d’un quatrième emplacement de taxi ;
  • l’arrêté municipal portant autorisation de stationnement d’un second véhicule équipé taxi.

Par une ordonnance d’homologation rendue le 18 juin 2019 par le président du Tribunal de grande instance de Digne-les-Bains et devenue définitive, le Maire avait été condamné pour ces faits à une amende délictuelle de 700 euros dont 400 euros avec sursis.

Informé du fait que Mme X exploitait toujours cette autorisation falsifiée de stationnement falsifiée, un syndicat professionnel de taxi avait adressé, par courrier du 6 août 2019, un recours gracieux au Maire afin de lui demander le retrait des arrêtés litigieux.

Faute de réponse de la part du Maire dans les deux mois suivants la notification de ce recours, une décision implicite de rejet était née le 8 octobre 2019.

C’est dans ces conditions que le syndicat a fait appel au Cabinet GOLDWIN.

Une procédure a été engagée par le Cabinet pour demander au Tribunal administratif de Marseille :

  • à titre principal, de déclarer nuls et de nul effet les arrêtés municipaux litigieux du 25 septembre 2014 et la décision implicite de rejet de sa demande de retrait des deux arrêtés ;
  • à titre subsidiaire, d’annuler cette décision et d’enjoindre au Maire de procéder au retrait des arrêtés litigieux.

Ce dossier appelait à développer plusieurs points de droit, sur lesquels il convient de revenir ici.

  • En premier lieu, le Cabinet s’est attaché à démontrer la recevabilité de la requête

Il fallait pour cela démontrer tout d’abord l’intérêt à agir du syndicat professionnel de taxis, ce qui n’a pas posé de difficulté particulière dans la mesure où le syndicat est chargé, par ses statuts, de défendre les intérêts professionnels de ses membres.

Or, dans cette affaire, les agissements du Maire et de Mme X portaient incontestablement atteinte à la profession de taxi en délivrant à cette dernière une seconde autorisation de stationnement en violation de la loi du 1er octobre 2014.

Le syndicat des professionnels de taxis disposait donc d’un intérêt certain pour agir devant le juge administratif.

Il fallait ensuite démontrer que (i) la demande de retrait ainsi que (ii) la demande de déclarer nuls et de nul effet les arrêtés litigieux étaient en elles-mêmes recevables.

  • Concernant la demande de retrait des arrêtés

L’article L. 242-1 du Code des relations entre le public et l’administration (CRPA) prévoit que l’administration ne peut abroger ou retirer une décision créatrice de droits sur la demande d’un tiers que si elle est illégale et si l’abrogation ou le retrait intervient dans un délai de quatre mois suivant la prise de cette décision.

Dans la présente affaire, le Cabinet Goldwin avait adressé pour le syndicat professionnel de taxis un recours gracieux au Maire de la commune le 6 août 2019, après avoir appris que ce dernier était reconnu coupable de faux en écriture publique par l’ordonnance d’homologation du juge d’application des peines du TGI de Digne-les-Bains.

Les arrêtés litigieux ayant été pris par le Maire en 2014, la demande de retrait intervenait donc 5 ans après leur adoption, soit bien plus que le délai prévu par l’article L. 242-1 du CRPA.

Toutefois, le Code des relations entre le public et l’administration prévoit une dérogation à cet article, énoncée à l’article L. 241-2, selon laquelle un acte administratif unilatéral obtenu par fraude peut être à tout moment abrogé ou retiré. Le Conseil d’Etat a d’ailleurs eu l’occasion de rappeler ces dispositions à de nombreuses reprises (CE, 16 août 2018, n° 412663 ; CE, 26 avril 2018, n° 410019 ; CE, 5 février 2018, n° 407149 et 407198).

  • Concernant la demande tendant à déclarer les arrêtés nuls et de nul effet

Par ailleurs, il ressort d’une jurisprudence constante que lorsqu’un acte administratif est entaché d’un vice d’une gravité telle qu’il affecte non seulement sa légalité mais son existence même, le requérant est bien fondé à demander au juge de le déclarer nul et de nul effet (CE, 28 février 1986, n° 62206 ; CE, 9ème et 10ème sous-sections réunies, 18 mars 2015, n°367491).

De plus, le syndicat avait adressé au Maire un recours gracieux aux fins de retrait des arrêtés litigieux.

Une décision implicite de rejet était ainsi née, en raison du silence gardé par le Maire, le 8 octobre 2019. Le syndicat disposait donc d’un délai de deux mois pour former un recours contentieux devant le Tribunal administratif de Marseille.

La requête du syndicat était donc en tout point recevable.

  • En deuxième lieu, le cabinet s’est attaché à démontrer le caractère frauduleux des arrêtés municipaux

Les autorisations de stationnement délivrées constituaient des faux en écriture publique.

L’article 441-1 du Code pénal prévoit que constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques.

Selon l’article 441-2 du même Code, le faux peut être commis dans un document délivré par une administration publique aux fins d’accorder une autorisation, notamment.

En este caso, para evitar las disposiciones de la ley del 1 de octubre de 2014 que prohíben la concesión de varios permisos de aparcamiento a un mismo taxista, el alcalde retrotrajo deliberadamente los decretos municipales, lo que él mismo reconoció.

Por tanto, era evidente el carácter fraudulento de las órdenes.

Además, a raíz de una denuncia por falsificación de documentos públicos presentada por el sindicato en abril de 2018, el alcalde fue declarado culpable de falsificación de decretos mediante auto de aprobación del juez de sentencia del TGI de Digne-les-Bains el 18 de junio de 2019.

Dicho esto, las órdenes controvertidas eran en todo caso irregulares puesto que habían sido dictadas el 25 de septiembre de 2014, es decir, antes de la notificación del dictamen consultivo de la comisión departamental de taxis y vehículos pequeños, que tuvo lugar el 30 de septiembre de 2014.

  • En tercer lugar, la firma trató de demostrar la ilegalidad de la decisión implícita mediante la cual el Alcalde había rechazado su solicitud de retirar las órdenes controvertidas.

Como la falsificación de las órdenes era evidente, el alcalde se vio obligado a retirar los permisos de estacionamiento fraudulentos que había concedido.

Por tanto, no podía negarse a utilizar su poder para retirar dichas órdenes.

Por lo tanto, su decisión implícita de rechazo estaba contaminada de ilegalidad.

 

Así, mediante sentencia del 11 de octubre de 2022, el Tribunal Administrativo de Marsella, al considerar que los decretos del 25 de septiembre de 2014 adolecen de un vicio de tal gravedad que afecta a su legalidad y a su propia existencia.

En consecuencia, la Corte sostuvo que constituían actos nulos y sin valor y no podían considerarse que hubieran creado un derecho adquirido en beneficio de su beneficiario, aun cuando hubiera sido de buena fe, ni de terceros.

Consideró también que, puesto que el retiro de las dos órdenes no podía considerarse excesivamente perjudicial para los intereses del municipio, era necesario retirarlas y que, por tanto, debía anularse la negativa implícita a retirar las órdenes que se había hecho al sindicato.

Por tanto, el Tribunal anuló la decisión presunta mediante la cual el Alcalde rechazó la solicitud de retirada de las dos órdenes de 25 de septiembre de 2014 presentada por el sindicato profesional del taxi.

Además, el Juzgado ha condenado al municipio a abonar al sindicato la suma de 2.000 euros en concepto de gastos judiciales.