CRPC définition : rôle de l’avocat en droit pénal
CRPC : comprendre la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et ses peines en droit français
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A retenir

  • Procédure accélérée mais engageante : la CRPC permet de proposer et homologuer une peine en une seule séquence, à condition que le prévenu reconnaisse totalement les faits. Rapide, oui, mais les conséquences sont lourdes et immédiates.
  • Cadre légal strict : elle ne s’applique qu’aux délits reconnus par un majeur, avec assistance obligatoire d’un avocat et contrôle final par un juge. Crimes, mineurs et plusieurs catégories de délits (presse, politique, certaines agressions sexuelles) sont exclus.
  • Trois choix pour le prévenu : accepter la peine, la refuser ou demander un délai. Accepter équivaut à assumer une condamnation inscrite au casier judiciaire, même si elle peut être aménagée plus tard.
  • Rôle central de l’avocat : il sécurise la procédure, vérifie la légalité de la proposition, négocie la peine et protège contre les erreurs d’appréciation ou la pression du parquet.
  • Alternative stratégique au procès : utile pour éviter la comparution immédiate, limiter les risques de détention et obtenir une peine souvent plus faible, mais inadaptée si la reconnaissance des faits n’est pas complète ou contestée.

C’est une procédure singulière du Code de procédure pénale : la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, dite CRPC, condense en un seul jour la proposition de peine, l’audience d’homologation, et parfois même la décision finale. Le prévenu, assisté de son avocat, est convoqué devant le procureur de la République pour reconnaître les faits reprochés. Le procureur lui propose une peine, souvent inférieure à la moitié de celle encourue : amende, sursis, ou emprisonnement assorti d’un aménagement. Le juge correctionnel, saisi pour homologation, vérifie la légalité de l’accord avant de rendre son ordonnance.
Rapide, directe, mais lourde de conséquences judiciaires, la CRPC peut séduire autant qu’elle inquiète.

Faut-il accepter cette proposition ou la refuser pour un jugement classique ? Chaque affaire, chaque délit, chaque personne en cause révèle une autre facette de ce plaider-coupable à la française.

 

 

Qu’est-ce que la CRPC et à quoi sert cette procédure pénale ?

 

La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ou CRPC, est une procédure pénale simplifiée qui permet de juger une personne mise en cause sans passer par une audience classique. Lorsqu’un individu reconnaît les faits qui lui sont reprochés, le ministère public peut lui proposer une peine dans le respect du droit pénal et des principes constitutionnels.

Ce dispositif, encadré par les articles 495-7 à 495-16 du Code de procédure pénale, repose sur la reconnaissance volontaire des faits et sur le contrôle d’un magistrat. Le président du tribunal judiciaire, ou le juge délégué, s’assure que la personne comprend bien la portée de sa décision avant toute mise en œuvre.

Cette procédure, dite aussi coupable comparution sur reconnaissance, s’adresse à des clients confrontés à une infraction qu’ils admettent. Être accompagné d’un avocat CRPC expérimenté permet d’éviter les erreurs, d’ajuster la peine et de préserver ses droits dans un cadre judiciaire parfois intimidant.

 

Origine et évolution du plaider-coupable en France

 

La CRPC a été instaurée par la loi Perben II du 9 mars 2004. Inspirée du “plea bargaining” américain, elle a introduit en France le principe du plaider coupable comparution, longtemps perçu comme étranger à notre culture juridique. Cette innovation a marqué une étape majeure dans la modernisation du service public de la justice.

Au fil des années, la procédure s’est étendue à un grand nombre de délits : conduite sans permis de conduire, usage de stupéfiants, vol simple, ou encore atteinte légère à l’intégrité physique. En revanche, elle reste exclue pour les crimes, les agressions sexuelles, ou les affaires impliquant des mineurs.

Aujourd’hui, la CRPC est devenue un outil central du service judiciaireà mi-chemin entre rapidité et rigueur procédurale. Elle répond à une logique d’efficacité, tout en conservant le contrôle du juge correctionnel et du ministère public.

 

Les conditions pour engager une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité

 

Quels délits sont concernés par la CRPC ?

 

infographie CRPC quelles infractions sont éligibles

La CRPC peut s’appliquer à la plupart des délits, à l’exclusion notamment des délits de presse, des délits politiques, de certains homicides involontaires, de certaines agressions sexuelles, et des délits commises par des mineurs. Sont notamment concernés les délits de conduite sans permis, de violences volontaires, de vol simple ou d’escroquerie. Certains délits routières figurent aussi parmi les cas les plus fréquents.

En revanche, la CRPC est exclue pour les crimes, les délits de presse, les délits politiques, certains homicides involontaires, certaines agressions sexuelles et les délits commis par des mineurs. Ces affaires relèvent de la compétence du tribunal correctionnel ou de la cour d’assises.

Le procureur de la République choisit de recourir à la CRPC selon la gravité des faits et la personnalité de la personne mise en cause. Il s’agit d’une procédure sélective, adaptée aux situations où la reconnaissance des faits est claire.

 

Quelle personne peut être convoquée devant le procureur pour une CRPC ?

 

Peut être convoquée toute personne mise en cause majeure qui reconnaît les faits reprochés. Cette convocation émane du ministère public et mentionne la date, le lieu et l’objet de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

La présence d’un avocat en droit pénal est obligatoire. À défaut, un maître commis d’office est désigné. L’avocat vérifie la légalité de la procédure, conseille le prévenu sur la stratégie à adopter et l’aide à comprendre les implications d’une peine acceptée.

Le client doit également être informé de ses droits : refuser la proposition, demander un délai, ou solliciter un contrôle judiciaire en cas de détention. Un avocat permet d’éviter qu’une décision irréfléchie ne conduise à une annulation ultérieure.

 

Les critères de validité de la reconnaissance de culpabilité

 

Pour être valable, la reconnaissance de culpabilité doit être libre et complète. En effet, l’article 495-8 du Code de procédure pénale impose la présence de l’avocat CRPC lors de cette étape. Le magistrat doit s’assurer que le prévenu agit sans pression et qu’il comprend la nature de l’infraction reconnue.

Si la reconnaissance des faits est partielle ou douteuse, la CRPC n’est pas possible : le dossier est renvoyé devant le tribunal correctionnel.

Le juge délégué vérifie l’identité de la personne, la cohérence du dossier et la sincérité de la démarche. En cas de doute, la procédure pénale de CRPC est suspendue et renvoyée devant le tribunal correctionnel. Ce contrôle rigoureux protège les justiciables et préserve les principes de la Constitution.

 

Déroulement complet de la procédure de CRPC

 

Déroulement complet de la procédure de CRPC

 

Convocation du prévenu par le procureur de la République

 

La procédure débute par une convocation adressée par le parquet à la personne mise en cause. Ce courrier fixe la date et le lieu de la comparution et informe du droit à l’assistance d’un avocat. Dans certains cas, la CRPC déferrement permet une convocation immédiate après la garde à vue, pour éviter une détention provisoire inutile.

L’avocat prépare le dossier, étudie les preuves et conseille le client sur la meilleure attitude à adopter. Cette préparation influence directement la suite de la procédure.

Si vous êtes convoqué pour une CRPC, le Cabinet Goldwin Avocats à Paris vous assiste dès la réception du courrier. Nos avocats vous aident à comprendre la procédure, à anticiper les questions du procureur et à défendre vos droits dès la première étape.

 

La proposition de peine faite par le procureur

 

Lors de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, le procureur de la République présente les faits et propose une peine proportionnée au délit. Cette peine peut être une amende, une suspension de permis de conduire, un travail d’intérêt général ou une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis.

Le magistrat vérifie que la peine respecte la loi et qu’elle ne dépasse pas la moitié de la peine encourue. Le client peut poser des questions, demander à préciser certains points ou contester la qualification de l’infraction.

L’avocat a un rôle déterminant : il analyse la proposition, évalue sa cohérence et s’assure que la mise en œuvre reste conforme au droit pénal. Le dialogue entre le ministère public et la défense détermine souvent l’issue finale.

 

L’accord, le refus ou la demande de délai par le prévenu

 

Trois options s’offrent au prévenu : accepter, refuser ou demander un délai. S’il accepte, la peine est transmise pour homologation. S’il refuse, l’affaire est renvoyée devant le président du tribunal judiciaire pour jugement. Le prévenu peut aussi solliciter un délai pour consulter son avocat en droit  en droit pénal avant toute décision.

Ce choix doit être éclairé. Une peine acceptée engage la responsabilité du prévenu et vaut reconnaissance définitive de culpabilité. L’avocat doit expliquer les conséquences sur le casier judiciaire et les éventuelles possibilités de réhabilitation.

Les avocats du Cabinet Goldwin Avocats conseillent chaque client pour déterminer s’il est préférable de plaider coupable ou de plaider non coupable, selon la situation et les preuves disponibles.

 

L’audience d’homologation devant le juge du tribunal correctionnel

 

Une fois la peine acceptée, l’affaire passe devant le juge du tribunal correctionnel pour homologation. L’audience, présidée par un magistrat délégué, permet de vérifier la régularité de la procédure et la proportionnalité de la peine.

Le président du tribunal judiciaire contrôle également que la personne a reconnu les faits sans contrainte et que la sanction proposée respecte la loi. Le maître représentant la défense peut présenter de brèves observations.

Le juge peut refuser d’homologuer si la peine lui paraît excessive ou si la reconnaissance n’est pas claire. Dans ce cas, la procédure est annulée et l’affaire renvoyée devant le tribunal correctionnel.

 

Après l’homologation : exécution de la peine et suites judiciaires

 

Une fois la décision acceptée et homologuée, la peine devient immédiatement exécutoire. La mise en œuvre varie selon sa nature : paiement d’une amende, suspension de permis de conduire, ou exécution d’un travail d’intérêt général.

La condamnation est inscrite au casier judiciaire, mais elle peut faire l’objet d’une réhabilitation ultérieure. L’avocat CRPC peut également demander une annulation partielle ou un aménagement en cas de difficultés d’exécution.

Le Cabinet Goldwin Avocats à Paris intervient aussi après l’homologation pour accompagner la mise en œuvre de la peine et anticiper toute conséquence administrative ou professionnelle.

 

Les droits et garanties du prévenu et de la victime pendant la CRPC

 

Le rôle de l’avocat dans la procédure de CRPC

 

L’avocat CRPC joue un rôle essentiel dans la défense du client. Sa présence est obligatoire, qu’il s’agisse d’un avocat en droit pénal indépendant ou d’un maître commis d’office. Il veille à ce que la procédure respecte la loi et les principes constitutionnels du droit à la défense. Il intervient dès la convocation, prépare le dossier, et assiste la personne mise en cause lors de l’audience. Il vérifie aussi que la peine acceptée est conforme aux textes et proportionnée à l’infraction reconnue.

Un accompagnement juridique de qualité permet souvent d’éviter les erreurs irréversibles.
Le Cabinet Goldwin Avocats à Paris propose un service complet, depuis la première convocation jusqu’à la mise en œuvre de la peine, pour garantir le respect de vos droits à chaque étape.

 

Les droits du prévenu au cours de la comparution

 

Le prévenu conserve tous ses droits à la défence pendant la procédure : être assisté d’un avocat, consulter le dossier, demander un délai, ou refuser la peine proposée.
L’article 495-9 du Code de procédure pénale protège ce droit au temps de réflexion, indispensable dans un contexte de stress et d’incertitude.

La personne mise en cause peut également solliciter un contrôle judiciaire ou une audience différée, notamment lorsqu’elle conteste certains éléments de son identité ou les faits retenus.

La procédure n’est donc pas automatique : elle ne produit d’effet qu’après un consentement libre et éclairé, constaté par le magistrat chargé du dossier.

 

Les droits de la victime dans la procédure de CRPC

 

La victime conserve une place importante dans le cadre de la procédure pénale comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Elle peut être informée de la comparution, se constituer partie civile et présenter sa demande d’indemnisation. Le président du tribunal judiciaire ou le juge délégué veille à ce que les intérêts de la victime soient respectés, notamment en matière de réparation financière ou morale. Le ministère public peut également intervenir pour défendre ses droits, conformément à la loi Perben II.

Le rôle de l’avocat de la victime est ici complémentaire : il présente les justificatifs de préjudice et s’assure que la décision finale ne néglige pas la réparation.

 

Avantages, limites et intérêt juridique de la CRPC

 

CRPC les avantages et les limites

 

Les avantages de la CRPC pour le prévenu et le procureur

 

La CRPC offre des bénéfices concrets pour le prévenu et pour le ministère public. Elle permet de traiter une infraction sans détention provisoire, d’éviter une audience publique et de réduire la durée de la procédure.

Pour le procureur de la République, c’est un outil d’efficacité : la procédure allège la charge du service public judiciaire et accélère la réponse pénale. Les peines sont souvent plus adaptées et proportionnées.

La CRPC ne doit pas être vue comme un aveu de faiblesse, mais comme une stratégie de défense utile dans certains contextes.

 

Les bénéfices de la CRPC pour la justice et le tribunal

 

Pour le président du tribunal judiciaire, la CRPC contribue à fluidifier le fonctionnement de la juridiction. Les juges peuvent se concentrer sur les dossiers complexes, tandis que les affaires simples sont réglées rapidement.

Cette procédure illustre une modernisation du cadre judiciaire, en conciliant efficacité et respect des droits. Toutefois, le magistrat garde un rôle de contrôle indispensable : il veille à la régularité et peut refuser d’homologuer la peine si elle ne respecte pas les exigences légales.

La CRPC s’impose donc comme une alternative équilibrée à la composition pénale, plus rapide mais moins protectrice pour le justiciable.

 

Les limites de la reconnaissance préalable de culpabilité

 

Les critiques portent sur la pression ressentie par la personne mise en cause. Sous la crainte d’une peine supérieure, certains acceptent la proposition sans réelle réflexion. Cette logique peut fragiliser le principe du débat contradictoire.

Le magistrat veille donc à s’assurer que la reconnaissance de culpabilité n’a pas été obtenue sous contrainte. En cas de doute, il renvoie le dossier devant le tribunal correctionnel.

L’assistance d’un avocat reste la meilleure garantie contre toute erreur de jugement ou mauvaise interprétation de la procédure.

 

Application de la CRPC en droit routier et pour les délits de la route

 

Les délits routières les plus souvent jugées en CRPC

 

Les délits routiers sont au cœur de la procédure CRPC : conduite sans permis de conduire, grand excès de vitesse, conduite en état d’ivresse ou sous stupéfiants. Ces délits représentent une part importantes des audiences. Le ministère public favorise la CRPC dans ces cas car elle évite la détention provisoire et accélère la sanction. Elle constitue une réponse adaptée pour les clients qui reconnaissent les faits et souhaitent reprendre le volant rapidement dans un cadre légal clair.

 

Les peines encourues et les sanctions proposées

 

Les peines en matière routière sont souvent assorties d’une mesure complémentaire : suspension du permis de conduire, amende, ou travail d’intérêt général. Le juge délégué veille à la cohérence entre la gravité du délit et la sanction prononcée. L’avocat CRPC peut demander une adaptation, par exemple un aménagement de la peine pour raisons professionnelles. Ces interventions permettent souvent d’éviter des conséquences disproportionnées pour le client.

 

Alternatives à la procédure de CRPC et recours possibles

 

Différences entre CRPC, composition pénale et comparution immédiate

 

La composition pénale, la CRPC comparution sur reconnaissance et la comparution immédiate partagent un objectif commun : simplifier la réponse judiciaire.

  • La composition pénale se déroule sans audience publique.
  • La comparution immédiate concerne les affaires graves avec risque de détention provisoire.
  • La CRPC repose sur l’accord du prévenu et du ministère public, sous le contrôle d’un magistrat.

Chaque mécanisme a ses avantages, mais la CRPC reste la seule procédure fondée sur une reconnaissance préalable de culpabilité validée par un juge.

 

Éléments clésCRPC
(Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité)
Composition pénaleComparution immédiate
PrincipeLe prévenu reconnaît les faits et accepte une peine proposée par le procureur.Mesure alternative proposée par le procureur (amende, stage, TIG…).Le prévenu est jugé immédiatement après la garde à vue.
Conditions d’applicationDélits reconnus, peine encourue ≤ 5 ans.Délits ou contraventions, faits reconnus.Délits flagrants, faits graves, suspect détenu.
Présence d’un avocatObligatoire.Facultative (souvent conseillée).Obligatoire.
DéroulementProposition du procureur → accord du prévenu → validation par un juge.Proposition du procureur → acceptation → homologation.Audience publique immédiate devant le tribunal correctionnel.
PublicitéPublique (homologation), sauf exceptions.Non publique.Publique, sauf exceptions.
DuréeRapide (quelques jours à semaines).Très rapide (quelques jours).Immédiate, jugement dans la foulée.
Peine prononcéePeine négociée avec le parquet.Mesure alternative.Peine imposée par le tribunal.
Effet pour le prévenuÉvite détention provisoire + audience publique.Inscription B1 uniquement pendant 3 ans.Risque de peine ferme immédiate.
Avantage principalRapidité + contrôle sur la peine.Rapidité + pas de procès.Réponse pénale immédiate.
Limite principaleNécessite un aveu complet.Mesure perçue comme symbolique.Procédure expéditive, peu de temps pour la défense.

 

Que se passe-t-il si le prévenu refuse la peine proposée ?

 

Refuser la peine proposée est un droit fondamental. Dans ce cas, l’affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel. Le président du tribunal judiciaire organise alors une audience publique où la défense peut plaider la relaxe ou un aménagement. Ce renvoi ne doit pas être perçu comme une défaite. Il permet de faire valoir des arguments de fond ou de contester une qualification juridique mal adaptée. Le magistrat délégué au dossier peut ensuite décider d’une annulation partielle de la procédure si une irrégularité est détectée.

 

CRPC avec déferrement : déroulement et particularités

 

La CRPC sur déferrement est souvent utilisée comme alternative à une comparution immédiate, ce qui peut réduire le risque d’un placement en détention provisoire. Toutefois, cette procédure ne garantit pas l’absence de détention : le procureur ou le juge peuvent toujours y recourir lorsque les conditions légales sont réunies et que la peine encourue le permet. La CRPC sur déferrement facilite donc une mise en cause rapide dans un cadre mieux maîtrisé, sans exclure totalement la possibilité d’un placement en détention provisoire.

L’avocat doit vérifier que la personne intéressée a bien compris la nature des faits et qu’elle agit sans pression. Le magistrat contrôle ensuite la légalité de la procédure et peut refuser l’homologation si les droits de la défense n’ont pas été respectés.

 

Après la décision : homologation, exécution et appel

 

Contester l’ordonnance d’homologation d’une peine

 

La décision peut être contestée devant la cour d’appel, dans un délai de 10 jours à compter de la notification. Ce recours s’exerce devant une juridiction supérieure qui réexamine l’équilibre de la peine et le respect du cadre juridique. Le rôle de l’avocat CRPC est ici crucial : il vérifie la régularité de la procédure et prépare les arguments nécessaires à la défense.

 

Les effets d’une condamnation sur le casier judiciaire

 

La condamnation homologuée figure au casier judiciaire. Cependant, l’avocat en droit pénal peut demander à ce qu’elle n’apparaisse pas au bulletin n°2, notamment pour préserver la carrière ou la réputation du client. Cette possibilité, prévue par la loi, dépend du type de peine et de la gravité de l’infraction. Le magistrat apprécie au cas par cas.

 

Réhabilitation et effacement de la peine après exécution

 

Après la mise en œuvre complète de la peine, la réhabilitation permet d’effacer les mentions du casier judiciaire. Les délais de réhabilitation suivent l’article 133-13 du Code pénal. Les repères de 3, 5 ou 10 ans reflètent les grandes catégories de peines, mais ce ne sont pas des seuils absolus : la durée exacte dépend du type de sanction et de l’absence de nouvelle condamnation.

L’avocat CRPC accompagne le justiciable dans cette démarche auprès du président du tribunal judiciaire, afin de restaurer son intégrité juridique et professionnelle.

 

Conseils d’avocat : accepter ou refuser la peine proposée en CRPC

 

Avant d’accepter une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, le prévenu doit comprendre les conséquences réelles de son choix.

L’avocat en droit pénal analyse la solidité des preuves, le risque d’une peine plus lourde en cas de refus, et la stratégie la plus avantageuse selon le profil du dossier. Son rôle ne se limite pas à vérifier la régularité de la procédure : il apprécie aussi la pratique du tribunal, les attentes du procureur et la position probable du juge lors de l’homologation.

Plaider coupable n’est jamais un simple aveu. C’est un acte juridique qui engage la responsabilité pénale et civile du client. L’assistance d’un avocat est donc indispensable pour mesurer les effets d’une telle décision, négocier une peine proportionnée et préserver les droits de la défense.

Le Cabinet Goldwin Avocats à Paris accompagne chaque personne envisageant une CRPC afin de sécuriser la procédure, anticiper la peine et défendre ses intérêts avant la comparution.

 

Conclusion : être bien conseillé avant une CRPC

 

La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité est une procédure efficace, mais exigeante. Elle permet d’éviter un procès long tout en assumant sa responsabilité. Chaque décision doit cependant être prise avec discernement, car une erreur peut laisser une trace durable. Reconnaître sa faute, ce n’est pas renoncer à ses droits. C’est choisir d’avancer dans un cadre judiciaire contrôlé et humain.

Avant toute comparution, contactez le Cabinet Goldwin Avocats à Paris : nos avocats vous assistent pour plaider coupable, négocier la peine et défendre vos intérêts devant le juge.

Questions fréquentes sur la CRPC

Oui, le prévenu peut refuser la peine proposée par le procureur. Ce refus met fin à la procédure de CRPC et entraîne automatiquement le renvoi devant le tribunal correctionnel pour un jugement classique. Le dossier sera alors examiné publiquement, dans le cadre d’un débat contradictoire où l’avocat pourra contester les preuves, développer la défense et plaider en faveur d’une relaxe ou d’une peine plus adaptée.
Le délai pour une audience d’homologation en CRPC varie selon la situation du prévenu et l’organisation du tribunal. En pratique, lorsque le prévenu n’est pas détenu, le président du tribunal judiciaire fixe la date d’audience dans les semaines suivant la proposition de peine. En revanche, dans le cadre d’une CRPC dite « sur déferrement », l’audience peut se tenir immédiatement, le jour même de la présentation devant le procureur, afin de valider sans délai l’accord conclu.
Dans le cadre d’une CRPC, la peine d’emprisonnement ne peut excéder trois ans, ni être supérieure à la moitié de la peine encourue pour le délit reproché. Cette limite s’applique à la fois pour les peines fermes et celles assorties d’un sursis. Si le procureur de la République propose une peine au-delà de ces seuils, la procédure devient irrégulière et ne peut être homologuée par le juge.
Le juge peut refuser d’homologuer la peine proposée lorsqu’il estime que la procédure n’a pas respecté les garanties légales, que le prévenu n’a pas reconnu les faits de manière claire ou volontaire, ou que la peine acceptée apparaît inadaptée ou disproportionnée. Dans ce cas, l’affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour un jugement classique.
Oui. La victime peut se constituer partie civile lors de l’audience d’homologation pour demander des dommages et intérêts. Elle doit présenter sa demande chiffrée ou être assistée d’un avocat. Le juge peut accorder une indemnisation immédiate si les éléments du préjudice sont établis, ou renvoyer la partie civile devant un autre tribunal pour évaluer le montant. Sa présence n’est pas obligatoire, mais vivement recommandée.
Non. La CRPC repose sur une reconnaissance totale de culpabilité. Si le prévenu conteste partiellement les faits reprochés, la procédure n’est pas adaptée. Le procureur de la République exige un aveu clair, sans ambiguïté, pour proposer une peine. En cas de désaccord partiel, l’avocat conseille plutôt un procès correctionnel classique, où la défense peut débattre des preuves, faire valoir les circonstances atténuantes et demander une relaxe ou une peine plus adaptée.
Si le prévenu ne se présente pas à la convocation en CRPC, la procédure ne peut pas se dérouler. Le procureur de la République peut alors décider de le faire citer directement devant le tribunal correctionnel, voire de demander un mandat d’amener si l’absence est jugée volontaire.
Une fois homologuée, la peine produit les mêmes effets qu’un jugement correctionnel. Tant que le délai d’appel n’est pas expiré, la décision peut encore être contestée devant la cour d’appel, ce qui empêche de considérer la peine comme définitivement “figée”. En revanche, une fois ce délai écoulé ou l’arrêt rendu, la peine ne peut plus être modifiée : seules des mesures d’aménagement restent possibles devant le juge de l’application des peines.

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