PROCES TESLA : Condamnation de la société TESLA pour licenciement abusif
Le cabinet d’avocats Goldwin a assuré la défense d’une salariée, obtenant la confirmation de la requalification de son licenciement par la Cour d’appel de Versailles comme étant sans cause réelle et sérieuse.
Par un arrêt rendu le 16 décembre 2024, la Cour d’appel de Versailles confirme le jugement du Conseil de prud’hommes de Saint-Germain-en-Laye du 21 mars 2022, qui avait qualifié le licenciement d’une salariée de la société Tesla pour motif économique de licenciement sans cause réelle et sérieuse.La Cour considère en effet que la société Tesla n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier les difficultés économiques alléguées. Au contraire, les résultats financiers de 2019 montrent une croissance substantielle du chiffre d’affaires et des bénéfices. De plus, la réorganisation avancée par Tesla, censée répondre à des difficultés économiques, est interprétée par la Cour comme étant une adaptation à une demande croissante, et non une réponse à une menace sur la compétitivité de l’entreprise. En l’absence de justification concrète, le licenciement est requalifié, et la société Tesla est condamnée à indemniser la salariée à hauteur de 35 138 euros pour le préjudice subi.
La société est également condamnée à verser 10 000 euros pour le rappel de salaire et des congés payés non versés.
Par ailleurs, la Cour reconnaît que la salariée respectait les délais impartis pour accepter le congé de reclassement prévu par l’ordonnance du 25 mars 2020. En refusant d’accorder ce congé, Tesla a causé une perte de chance à la salariée de bénéficier de ce dispositif pour se former et retrouver un emploi. La Cour accorde ainsi 1 000 euros de dommages-intérêts pour ce préjudice.
Enfin, la Cour évalue la perte de chance de la salariée de débloquer des actions Tesla, en raison de son licenciement sans cause réelle et sérieuse. En l’occurrence, la salariée n’a pas pu acquérir 87 actions, et la Cour fixe la compensation du préjudice à 58 717,30 euros, correspondant à 30 % de la valeur des actions non acquises à leur date d’acquisition.